19 novembre 2011 - Demi-journée ASES "Le mémoire de master en sociologie"

Convocation à l’Assemblée Générale de l’ASES

Samedi 19 novembre 2011 14h30-17h Amphi Durkheim, Université Paris Descartes, place de la Sorbonne, Paris 5e

Le mémoire en master de sociologie Séance publique de l’ASES Samedi 19 novembre 2011 9h30-12h30 Amphi Durkheim, Université Paris Descartes, place de la Sorbonne, Paris 5e

Intervenants :

  • Dominique Glaymann
    : "Le Stage dans l’enseignement supérieur : questions autour d’un dispositif en plein essor."
  • Nicolas Sembel
    : "Mémoire de master, de l'Université à l'Iufm, et retour : la fin de la dichotomie recherche/professionnalisation?"

Le mémoire en master de sociologie

Il y a quatre ans, l’ASES avait organisé une matinée de travail autour du devenir du mémoire de recherche quelques années après la mise en place du LMD. Il nous a paru important de renouveler la réflexion sur cet enjeu fort que constitue la pérennité, dans les cursus de sociologie des universités françaises, d’un exercice autonome de recherche (depuis l’enquête jusqu’au compte-rendu rédigé de celle-ci) . Les questions qui se posaient alors restent pendantes, et les transformations profondes qu’a connues depuis l’Université n’ont fait que les rendre plus vifs.

La première question qui se pose est celle de la place du mémoire dans la formation de master : la mise ne place d’une formation diplômante en deux ans a évidemment modifié les objectifs des anciens mémoires de maîtrise puis de DEA. A notre connaissance, les situations sont extrêmement variables selon les universités : certaines équipes enseignantes ont fait le choix de conserver deux mémoires, d’autres ont préféré ne garder qu’un seul mémoire, en fin de cycle, et que l’étudiant met deux années pour réaliser. Quels sont les avantages et les inconvénients de ces choix ?

La deuxième question centrale renvoie à la forme même de l’exercice. Certaines formations – dans lesquelles la sociologie est minoritaire – enlèvent toute ambition à cet exercice, en le transformant même parfois en un simple exercice de communication par « powerpoint ». La plupart des départements de sociologie continuent de demander aux étudiants des mémoires ambitieux. Mais les limites de ces ambitions sont variables, et cette journée pourrait s’en faire l’écho : quelles ambitions en termes d’enquêtes de terrain (nombre d’entretien, taille de l’échantillon, etc.), mais aussi en termes de volume ?

Il semblerait utile de faire un point particulier sur la place du mémoire dans les masters professionnels, qui sont en fait le plus souvent des mémoires de stage ? En quoi ces mémoires sont-ils encore de la sociologie ? Comment les collègues font-ils pour insérer ce travail de rapport de stage dans un cursus de sociologie ?

Dans la période difficile que connaissent les universités et tout particulièrement les sciences humaines, il paraît très important d’échanger les expériences, non pas pour les comparer (dans une forme de benchmarking en vogue!) ni pour défendre ses propres solutions, mais pour produire des éléments d’une réponse collective aux enjeux forts qui se cachent derrière cette question du mémoire et pour faire émerger des débats, susceptibles de casser les réponses dominantes et à prétention hégémonique – contre lesquels nous voulons lutter.

Dans ces conditions, on pourrait imaginer que sur chacun de ces problèmes, l’un-e de nous intervienne 10 minutes pour ensuite laisser la place à des questions et à des récits d’expérience.