Actualité des motions et des mobilisations

Faites remonter les mobilisations, les motions et les autres initiatives déployées dans les universités ou les lycées auprès du CA de l'ASES : contactases@gmail.com

 

 

Motion du département de sociologie de l'université d'Evry

Nous, enseignant(e)s-chercheur(e)s du département de sociologie de l’université d’Evry Paris-Saclay, nous sommes réuni(e)s pour affirmer notre opposition totale à la réforme en cours « Parcoursup ».

Attaché(e)s au service public d’enseignement supérieur et à une université accessible à toutes et à tous, nous refusons la sélection sociale que cache ce dispositif. Cette réforme, sous prétexte d’organiser un soutien aux étudiants les plus en difficulté et d’amélioration de leur orientation, est en réalité un outil de plus de « gestion des flux d’étudiants » pour réguler l’accroissement récent des effectifs et une nouvelle usine à gaz bureaucratique. Derrière un tel dispositif se concrétise l’idée inacceptable que l’université ne pourrait accueillir toutes les personnes qui le souhaitent, faute de moyens financiers.

Nous réaffirmons que la baccalauréat doit demeurer le seul critère d'accession à l'enseignement supérieur. L'aide aux étudiants en difficulté est évidemment une nécessité absolue, qui est déjà pratiquée dans nos établissements. Cette aide ne peut être ciblée a priori, mais doit concerner les étudiant(e)s inscrit(e)s identifié(e)s par les enseignants à qui il revient de saisir clairement les besoins et de construire des dispositifs dont l’efficacité ne peut être réelle à moyens constants.

Enfin, la lutte contre la réforme « Parcoursup » a lieu dans un contexte de restructuration du système universitaire français qui voit se créer des mégafusions. Dotés d’objectifs d’ « excellence » pour briller dans les classements internationaux, ces nouveaux pôles universitaires reproduisent et aggravent en leur sein des pratiques concurrentielles, sélectives et discriminatoires, en envisageant comme c’est le cas pour l’université Paris-Saclay, des licences hiérarchisées selon le niveau des étudiants (excellence / généraliste / professionnalisante) ou bien encore des masters dits « d’excellence ».

« Parcoursup » est donc symptomatique d’une tendance plus globale d’exclusion et d’élitisme qui tend à s’imposer dans tous les domaines (recherche comme formation) quelles que soient les filières et les disciplines, et à laquelle nous disons NON.

Motion de la 19e section du CNU

La section 19 du CNU (sociologie démographie), réunie le 7 février,

  • exprime son soutien au mouvement en cours s’opposant au projet de loi relatif à l’orientation et à la réussite des étudiant·e·s (loi ORE) et invite l’ensemble des collègues à y participer ;
  • appelle à signer la pétition « La sélection n’est pas la solution » portée par l’ASES ;
  • soutient « L’appel du 20 janvier 2018 » (Appel unitaire au retrait de la plateforme Parcoursup et du projet de loi relatif à l’orientation et à la réussite des étudiant·e·s - loi ORE).

 
Le CNU 19 est solidaire des revendications unitaires des organisations syndicales et associations qui affirment :
• La nécessité de travailler tout au long du parcours au lycée à une orientation choisie, construite, accompagnée et évolutive avec les moyens humains et financiers nécessaires ;
• Le maintien du baccalauréat comme diplôme national et 1er grade universitaire, garantissant l’accès de tou·te·s les bachelier·ère·s sur tout le territoire aux filières post bac et aux établissements de leur choix ;
• L’exigence d’ouverture massive de places supplémentaires en 1er cycle post bac et le refus de toute sélection à l’entrée à l’université ;
• Le refus de l’instauration de blocs de compétences en lieu et place des diplômes et des qualifications ;
• L’abandon du projet de loi sur le 1er cycle post bac et du plan « étudiant·e·s » qui l’accompagne, condition pour permettre une réforme ambitieuse qui garantisse le libre accès de chacun·e à l’enseignement supérieur.
 
Paris, le 7 février 2018

Motion présentée au Conseil d’Administration de l’UPEC relative au Plan étudiants et à la loi « Orientation et réussite des étudiants »

Cette motion a été adoptée à la majorité (13 voix pour, 11 absentions et 1 voix contre) par le Conseil d’Administration de l’Université Paris-Est Créteil Val-de-Marne qui s’est réuni en séance ce vendredi 9 février 2018 à 9h30 à Créteil.

Le Conseil d’Administration de l’Université Paris-Est Créteil Val-de-Marne (UPEC), réuni le 9 février 2018, réaffirme son attachement au libre accès des bachelier-e-s à l’enseignement supérieur public et regrette les nouvelles modalités choisies pour l’organiser.

La loi « relative à l’orientation et à la réussite des étudiants » n’a pas encore été adoptée par le Parlement, mais le ministère oblige l’université à mettre en place cette réforme. Il met une pression inacceptable sur le monde universitaire et sur les lycées, et crée une insécurité inacceptable pour des futur-e-s bachelier-e-s qui vont être sélectionné-e-s selon des modalités qu’ils vont découvrir au fur et à mesure.

Les universités ont à coeur d’accompagner, de former et de favoriser la réussite du plus grand nombre. C’est là tout le sens de leurs missions. Mais pour atteindre cet objectif, il faut des moyens que le ministère nous refuse depuis des années.

A travers les dernières séances des Conseils Centraux, les élu.e.s ont déjà dénoncé les difficultés budgétaires des universités françaises et l’insuffisance des moyens accordés à l’UPEC. Cette situation a des conséquences très concrètes, sur les étudiant-e-s, les enseignant-e-s et les personnels : conditions d’études qui se dégradent, suppression d’heures d’enseignement…
En demandant aux universités de classer les candidatures étudiantes selon un nombre de critères, alors qu’elles ont des capacités d’accueil limitées, le ministère s’apprête en réalité à mettre en oeuvre une sélection qui ne dit pas son nom. Sous couvert d’une supposée personnalisation, c’est un changement complet de la politique d’accès des bachelier-e-s à l’enseignement supérieur qui est organisé. C’est un recul, et non un progrès social. La sélection des étudiant-e-s va de pair avec la mise en concurrence des établissements : comment ne pas voir que la réforme en cours vise à faire le tri entre les établissements dits « d’excellence » qui accueilleront les « excellents » étudiant-e-s et les « autres » établissements qui accueilleront les « autres » étudiant-e-s ?

Afin de continuer à défendre le service public universitaire, le Conseil d’Administration de l’Université Paris-Est Créteil Val-de-Marne (UPEC) demande le retrait du Plan étudiants et de la loi « relative à l’orientation et la réussite des étudiants ». Il refuse de mettre en place cette réforme de l’accès à l’université, refuse de voter les attendus et les capacités d’accueil que le ministère nous demande de lui faire remonter et réitère son appel au gouvernement pour que soient accordés aux universités les moyens humains et matériels nécessaires pour assurer leurs missions.

Nous appelons les conseils des autres établissements à adopter cette position qui nous parait être la seule responsable en cette période d’incertitude législative.

Motion de la 5ème section du CNU

La section 05 du CNU, réunie à Paris les 7, 8 et 9 février 2018, exprime son inquiétude face à la nouvelle réforme de l’enseignement supérieur.  Nous sommes préoccupé-e-s de l’évolution de nos conditions de travail. La mise en place dans l’urgence de la procédure Parcours Sup et son suivi par les équipes d’enseignants-chercheurs se fera en effet sans les moyens nécessaires, humains autant que matériels, alors même que ce travail supplémentaire n’est pas au coeur de nos missions de formation, d’enseignement, de transmission de connaissances et d’orientation professionnelle.

Votée à 41 pour et 4 contre

Motion de la 72e section du CNU, Epistémologie, histoire des sciences et des techniques - 9 février 2018

Loin d’être une simple correction technique d’APB (admission post-bac), la mise en place de loi ORE et du dispositif Parcoursup auraient des effets délétères : mise en concurrence des universités et des formations, sélection sous couvert d’orientation des élèves de terminales...

Ce faisant, le projet de loi ORE remet en cause le droit à l’accès aux savoirs pour tous. La 72e section du CNU demande les moyens pour permettre à chacune et chacun de suivre dans de bonnes conditions la formation de son choix.

Elle exprime son soutien au mouvement en cours et invite les collègues à y participer.

Motion votée à l’unanimité des présents

Motion de l’AG de l’université de Lille

Nous, enseignant.e.s-chercheur.se.s, enseignant.e.s, personnels BIATSS, étudiant.e.s de l’Université de Lille, réuni.e.s en assemblée générale ce lundi 5 février 2018, affirmons notre attachement à une université ouverte de droit à tous les bacheliers, donnant le temps et la liberté à chacun.e de construire son parcours de formation et de vie.
La réforme de l’entrée dans l’enseignement supérieur va à l’encontre de ce droit à étudier pour tou.te.s. Elle a été pensée sans nous consulter, elle est mise en œuvre avant même d’être votée : jusqu’où ira ce déni de démocratie ?
Si la ministre ne veut pas nous entendre, c’est à nous qu’il revient de faire en sorte que le système ne puisse pas fonctionner. Il est encore temps de ne pas agir dans le sens de cette réforme et de ne pas réaliser le travail de sélection que le dispositif Parcoursup prétend imposer à tou.te.s. 
Pour les licences générales, dans chaque discipline, nous appelons nos collègues à ne pas examiner les C.V, les lettres de motivation, encore moins les questionnaires et autres tests sélectifs ; à ne pas ouvrir les fiches Avenir remplies par les conseils de classe de Terminale.
Nous continuerons à considérer le baccalauréat comme le seul prérequis légitime pour l’inscription en première année à l’université. 
Nous demandons pour l’accueil à l’Université des moyens pérennes et suffisants, équivalents à ceux qui sont octroyés aux formations sélectives (CPGE, IUT, BTS, grandes écoles…).
Nous demandons à Monsieur le Président de l’Université de Lille de prendre acte de notre position, de la relayer et de l’appuyer auprès du recteur  et de ne pas aller à l’encontre de la communauté universitaire
Nous appelons tous les collègues des différents UFR et Universités à faire de même et les étudiants, lycéens et parents d’élèves à poursuivre et amplifier leur mobilisation.

Motion votée à l’unanimité moins une voix, le 5 février 2018

Motion de la section 11 du CNU (Langues et littératures anglaises et anglo-saxonnes)


La 11ème section du CNU,  réunie le 31 janvier 2018, exprime son soutien à "l’Appel du 20 janvier 2018" (Appel unitaire au retrait de la plateforme Parcoursup et du projet de loi relatif à l’orientation et à la réussite des étudiants - loi ORE).

Communiqué adopté à bulletin secret  (35 voix pour, 2 contre  et 8 blancs).

Le président et le bureau de la section CNU 11.

Lien :

http://www.sociologuesdusuperieur.org/sites/default/files/articles/pj/2018-01/Appel%20du%2020%20janvier%202018.pdf
 

Motion du département de science politique de l'université Paris VIII

Le département de science politique de l'Université Paris VIII refuse d'appliquer une réforme qui n'a pas encore été soumise au Parlement, ce qui reviendrait à forcer la main des députés qui n'auraient plus qu'à valider des changements déjà mis en œuvre sans base légale. Qui plus est, il considère que le projet de loi relatif à l'orientation et à la réussite des étudiant-e-s tel qu'il a été présenté par le gouvernement creusera les inégalités entre étudiant-e-s et entre universités, tout en alourdissant les charges pesant sur les personnels administratifs et enseignants du secondaire et du supérieur. Pour ces raisons, le département de science politique de l'université Paris VIII refuse de transmettre des éléments de vérification des attendus permettant d’ordonner les candidatures des bachelier-ère-s pour l'entrée en première année de licence de science politique.

Motion de la filière sociologie de l'Université Versailles Saint-Quentin

Le projet de loi relatif à l’orientation et à la réussite des étudiants, actuellement en première lecture au parlement et donc toujours pas voté, se présente comme une réforme simplement technique car l’objectif est de mettre en place une nouvelle plateforme (« parcoursup » lancée le 15 janvier prochain) remplaçant le portail APB. Or, au fur et à mesure des informations distillées au compte-goutte, il apparaît que ce projet de loi est d’une nature profondément politique. Il a ainsi suscité de nombreuses réactions dont la pétition de l’association des sociologues de l’enseignement supérieur qui a recueilli plus de 3 800 signatures à ce jour. De nombreuses motions ont été signées dans les universités dont en particulier celle du Conseil des formations et de la vie universitaire (CFVU) de Paris 1 du 9 janvier 2018 qui souligne « la logique de mise en concurrence » qui sous-tend la réforme. C’est bien une rupture radicale qui est ici proposée avec le principe établi par le Code de l’éducation selon lequel : « Le premier cycle est ouvert à tous les titulaires du baccalauréat » (article L. 612-3). Avec cette réforme, Il s’agit en effet d’acter que le baccalauréat n’est pas suffisant pour accéder à l’enseignement supérieur et d’ouvrir ainsi la voie à toutes les modalités de sélection. La filière de sociologie de l’UVSQ attire ainsi l’attention sur la suppression du cadre réglementaire national assurant l’égalité de traitement des candidats. Le cadrage national des « attendus » n’a en effet aucune force coercitive pour des universités désormais autonomes et mises de fait en concurrence. La réforme va donc avoir pour effet immédiat d’accentuer la hiérachisation des établissements du supérieur entre eux et en leur sein en différenciant les filières « sélectives » des autres. Par ailleurs, l’ampleur du travail de tri des voeux, qui seront collectés sur Parcoursup à partir du 22 janvier, est tel qu’il va nécessiter l’usage d’un traitement automatisé (selon les déclarations mêmes du président de la Conférence des présidents d’université interviewé dans Le Parisien du 8 janvier 2018). Comme pour le portail APB, il est probable que les universités seront amenées à organiser la sélection sur la base d’un algorithme de tri. Par conséquent, la filière de sociologie, réunie ce jour, affirme son opposition résolue à ce projet de loi, refuse sa mise en oeuvre et la définition d’attendus. Elle encourage les autres formations à en faire de même et invite les collègues à informer les lycéens et leurs parents sur la rupture que ce projet de loi représente et l’aggravation des inégalités d’accès à l’enseignement supérieur qu’il va engendrer, en particulier pour les familles les moins pourvues en capital scolaire et culturel. Nous souhaitons réaffirmer que ce dont a besoin l’Université aujourd’hui, ce sont davantage de moyens pour former dans de bonnes conditions tous les étudiants.

Fait à Guyancourt le 12 janvier 2018

Motion du comité technique de l'université Bordeaux Montaigne

Le comité technique de l’université Bordeaux Montaigne, réuni ce jour, vendredi 12 janvier, entend exprimer son attachement au libre accès des bacheliers à l'enseignement supérieur public. Ce principe est aujourd'hui remis en cause par la réforme envisagée dans le projet de loi relative à l’orientation et à la réussite des étudiants. Avant même que le Parlement ne se soit définitivement prononcé, que la loi et les modifications réglementaires afférentes soient publiées, le ministère cherche à forcer les universités à mettre en place cette réforme dans le flou et dans l'urgence, au détriment de leurs autres missions. Rappelons par ailleurs que la loi de finance 2018 n'affecte même pas à la mission 150 (recherche et enseignement supérieur) les 440 millions d'euros nécessaires pour compenser l'accueil de 38 100 étudiant.e.s supplémentaires dans les établissements à la rentrée 2017. De plus, rien n'est prévu pour ouvrir les postes que notre université comme d'autres a été contrainte de geler. Dans ce contexte budgétaire, la mise en place de parcours individualisés ne peut intervenir sans toucher aux statuts des personnels, sans accroître leur temps de travail tout en gelant leurs rémunérations. Plus généralement, les premières informations concernant la mise en œuvre de la réforme font apparaître qu'il ne s'agit pas d'améliorer la réussite des étudiant.e.s mais bien d'instaurer une sélection brutale, par le recours à des critères opaques, et pour une bonne part cachés, et une orientation forcée. De ce fait, les futur.e.s bachelier.e.s vont être sélectionné.e.s selon des modalités qu’ils/elles vont découvrir au fur et à mesure, le ministère annonçant même qu'à partir du 21 août ils/elles auront un jour pour décider de leur orientation. Si notre université a à cœur d’accompagner, de former et de favoriser la réussite du plus grand nombre, ce qui est l'esprit même du service public, elle ne peut atteindre cet objectif sans les moyens que le ministère refuse de lui octroyer depuis des années. Afin de défendre ce principe qui est l'essence de l'Université française, le comité technique de l'université Bordeaux Montaigne appelle les conseils centraux de l'établissement à refuser de mettre en œuvre une telle réforme, c'est-à-dire à ne pas voter de dispositions permettant l'application de celle-ci. Il demande au ministère que les moyens humains et matériels nécessaires pour assurer ses missions de service public soient enfin donnés. Il appelle enfin les comités techniques et les conseils des autres établissement à adopter cette position qui apparaît comme étant la seule responsable en cette période d'incertitude budgétaire et législative.

 

Motion du Département de sociologie de l'Université de Perpignan Via Domitia

Les membres du département de sociologie de l’Université Perpignan Via Domitia (UPVD), réunis en Conseil le 11 janvier 2018, ont pris connaissance des directives administratives quant à la loi « relative à l’orientation et à la réussite des étudiants » et la mise en place de la procédure Parcours Sup.

Alors même que le principe de sélection à l’entrée à l’université fait débat parmi les collègues, nous restons toutes et tous soucieux de l’accès à l’université de tous les publics le désirant, de la qualité de l’enseignement proposé à ces publics ainsi que de leur réussite au cours de leurs études dans l’enseignement supérieur. 

Nous sommes aussi préoccupé-e-s de l’évolution de nos conditions de travail. La mise en place dans l’urgence de la procédure Parcours Sup et son suivi par les équipes d’enseignants-chercheurs se fera en effet sans moyens supplémentaires, humains autant que matériels, alors même que ce travail administratif supplémentaire nous semble bien loin de nos missions de formation, d’enseignement, de transmission de connaissances et d’orientation professionnelle. Par ailleurs, alors même que la réussite des étudiant-e-s est présentée comme une priorité gouvernementale, nous ne pouvons que constater la baisse des moyens humains, matériels et financiers dont nous disposons réellement pour accompagner les étudiant-e-s lors de leur entrée dans les formations d’enseignement supérieur.

Les membres du département de sociologie de l’UPVD souhaitent rejoindre le mouvement de protestation mené actuellement contre la mise en œuvre de la procédure Parcours Sup et souhaitent qu’une réflexion collective visant à élaborer un véritable projet d’enseignement supérieur démocratique et de qualité soit menée en concertation avec l’ensemble des acteurs impliqués. En l’état, les attendus nationaux proposés par le ministère ne nous semblent ni évaluables ni objectivables. Certains nous semblent d’ailleurs ressembler davantage à des attendus concernant les acquis à l’issue de la licence.
 

Concernant l’application de la procédure, les membres du département de sociologie de l’UPVD n’ont pas fait remonter à l'administration et aux tutelles des attendus locaux spécifiques pour l'accès à la première année de la licence de sociologie, ainsi qu’une liste de pièces supplémentaires demandées aux élèves de Terminale. 

 

Motion de l'assemblée générale de la section de science politique de l'université Paris Nanterre, 19 décembre

La Section de Science Politique de l'université de Paris Nanterre, réunie ce jour, réaffirme son attachement au libre accès des bacheliers à l'enseignement supérieur public et regrette les nouvelles modalités choisies pour l'organiser. Dans un contexte de croissance des effectifs étudiants et de difficultés financières de universités, le projet de loi de réforme d'accès à l'université met en place des modalités déguisées de sélection qui creuseront les inégalités entre étudiants et entre universités, tout en alourdissant les charges pesant sur les personnels administratifs et les enseignants chercheurs. La Section souhaite donc joindre sa voix aux protestations contre la loi et participera aux réflexions collectives visant à élaborer un véritable projet d'enseignement supérieur démocratique et de qualité. À ce titre, la Section de Science Politique de Nanterre refuse de mettre en œuvre des attendus spécifiques tant que le ministère n'aura pas précisé les moyens humains et matériels ainsi que les conditions réglementaires de sa réforme.

Motion du département de sociologie de l'université de Tours (21 décembre 2017)

Le département de sociologie de l’université de Tours, réuni en Conseil le 21 décembre 2017, souhaite réaffirmer son attachement au libre accès des bacheliers à l’enseignement supérieur public et regrette les nouvelles modalités choisies pour l'organiser. Dans un contexte de croissance des effectifs étudiants et d’appauvrissement volontaire des universités, le projet de loi de réforme d’accès à l’université met en place des modalités déguisées de sélection qui creuseront les inégalités entre étudiants et la concurrence entre universités, tout en alourdissant les charges pesant sur les personnels administratifs et les enseignants chercheurs. Le département souhaite donc joindre sa voix aux protestations contre la loi et participera aux réflexions collectives visant à élaborer un véritable projet d’enseignement supérieur démocratique et de qualité. À ce titre, le département de sociologie soutient le refus de sa direction d’UFR de mettre en œuvre et faire remonter des attendus spécifiques et invite les collègues des autres départements et des autres UFR de l’université à faire de même.

 

Motion du conseil d'UFR Lettres, Langues et Sciences Humaines de l'université de Paris Est Créteil (UPEC)Le Conseil de l’UFR LLSH, 14 décembre 2017


Ce plan dont la mise en œuvre est déjà lancée entend obliger les universités déjà surchargées à travailler dans le flou et l’urgence, au détriment de leurs autres missions, sans garantie sur les moyens humains, financiers et matériels qui seront alloués pour faire face à la gestion individuelle des candidatures, leur classement et la mise en place de parcours spécifiques.

Le Conseil s’inquiète de la sélection inhérente aux critères élaborés par chaque université et/ou chaque mention et de la concurrence que cela induira entre établissements. En supprimant tout critère national au nom de l’autonomie des établissements, le MESR fait porter la responsabiliteì politique et juridique de ce Plan aux seules universités.

Le Conseil s’inquiète eìgalement des capacités d’accueil fixées par les Rectorats sans réelle transparence ni concertation reìgionale, voire nationale.

Le Conseil souligne qu’ « APB » sert de bouc émissaire et que « Parcoursup » ne répond pas au manque criant de moyens humains, financiers et matériels des universités pour réellement faire face à l’augmentation du nombre d’étudiants et assumer leurs missions de service public.