Assemblée Générale de l'ASES - 6 octobre 2018 - L'ASES fait le point sur Parcoursup !

L’AG de l'ASES se tiendra la journée du samedi 6 octobre à la Bourse du Travail, Paris, République. 

3 rue du Château d'Eau, 75010 Paris

Salle Louise Michel (matin) et salle Jean Jaurès (après-midi)

Le matin 10h-13h : Bilans moral et financier et élections partielles pour le renouvellement du CA. Vous pouvez candidater si vous êtes à jour de cotisation : il serait souhaitable d'en informer le CA au moins 15 jours avant l'AG en indiquant dans votre profession de foi qui vous êtes et pour quelles raisons vous souhaitez siéger au CA de l'ASES, qui implique une participation active et réelle aux taches de l'association, bénévolement comme toujours...:-)

La matinée sera donc ouverte aux adhérent-e-s de l'association[1] et nous en profitons pour vous rappeler que nous n'existons qu'avec votre soutien et votre aide : pour adhérer c'est ici ! Idéalement, merci d’adhérer avant le 20 SEPTEMBRE !

L'après-midi sera ouvert à toutes et tous et permettra d'aborder les enjeux de l'année écoulée -notamment Parcoursup et ses suites. 

Programme provisoire :

Marie Paule Couto et Fanny Bugéja : Premières analyses des effets de la Loi ORE à partir d’une enquête multi-sites.

Gildas Loirand et Marie Charvet : De quelques conséquences inattendues des mobilisations contre le Loi ORE.

En fin de journée, nous nous retrouverons pour un apéritif dans le quartier. 

En vous souhaitant à toutes et tous une très bonne rentrée et en espérant vous retrouver toujours plus nombreux à nos côtés !

 

P.S : L’adhésion s’effectue par un lien en bas de notre page d’accueil : http://www.sociologuesdusuperieur.org/http://www.sociologuesdusuperieur.org/

 

Le CA de l'ASES

Professions de foi des candidat.e.s 2018

Annabelle Allouch

MCF de Sociologie à l’UPJV (CURAPP-ESS), élue CNU 19. 

Je suis Maître de conférences de Sociologie à l’Université de Picardie-Jules Verne depuis 2014 et chercheuse au CURAPP-ESS. Mes recherches portent sur les transformations des établissements d’enseignement supérieur en France, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, avec un intérêt particulier pour l’organisation de l’accès dans le supérieur (concours, ouverture sociale, production et usages des classements). Ces travaux m’ont menée à m’engager aux côtés de l’ASES dans la lutte contre le vote puis la mise en œuvre de la loi « Orientation et Réussite des Etudiants » (ORE). Dans ce cadre, j’ai pu apprécier le dynamisme et l’engagement de ses membres, qui ont fait de l’association un acteur déterminant des mobilisations du Printemps 2018. Plus largement, l’ASES participe d’une action structurante de la profession, en fournissant au quotidien un espace d’échanges et de débats sur les questions de recrutements, mais aussi autour de nos pratiques pédagogiques et de recherche. Je serais heureuse de prendre part à ce travail, qui me semble primordial pour redonner du sens à nos missions, dans un environnement qui incite à la concurrence forcenée et à l’explosion des collectifs.

Pour toutes ces raisons, je souhaite présenter ma candidature au CA de l’ASES, alors même que s’engagent de nouvelles réformes liées à l’augmentation des frais d’inscription, à l’organisation de la licence et au statut d’enseignant-chercheur, réformes qui ne manqueront pas d’affecter la place de la sociologie en tant que discipline académique, mais également comme grille d’analyse critique du monde social.

Romual Bodin

Nouvelle candidature. Mcf sociologie, université de Poitiers, laboratoire GRESCO (Groupe de Recherches Sociologiques sur les sociétés Contemporaines)

 

Je suis maître de conférences à l’université de Poitiers, rattaché pour l’enseignement à l’ESPE Poitou-Charentes, et pour la recherche au laboratoire GRESCO. Mes travaux s’inscrivent dans trois espaces thématiques (enseignement supérieur, travail social et handicap) que j’interroge à l’aune d’une sociologie des institutions et de l’action publique. Ma proposition de candidature est inséparable du travail mené par l’ASES ces dernières années. Non seulement, l’ASES s’est imposée comme le support à de très nombreux débats et réflexions essentiels pour notre profession mais elle me semble aussi et surtout avoir joué un rôle très important dans l’amélioration des conditions de recrutements des nouveaux enseignants-chercheurs (en promouvant et organisant une plus grande transparence de ces derniers), dans la défense de la légitimité de la sociologie comme discipline scientifique et dans la promotion d’une conception de l’université comme service public véritable. 

Les diverses attaques récentes contre la sociologie (« excuses sociologiques » du côté de nos recherches, « usine à chômeur » du côté de nos filières), et la toute aussi récente réforme ORE montrent à quel point ce travail de l’ASES et notre investissement collectif sont toujours aussi nécessaires. C’est la raison pour laquelle je propose aujourd’hui de participer à mon tour, et après beaucoup d’autres, à cet effort. 

 

Anne Bory

Nouvelle candidature. MCF sociologie, membre du CNU 19, Université de Lille, Clersé, membre junior de l'IUF (2018-2023)

Je suis maitresse de conférences en sociologie au Clersé, à Lille, depuis septembre 2010. Le travail mené par l'ASES autour de la transparence des recrutements, de la réflexion autour des conditions de travail des enseignant.e.s-chercheur.e.s, de la promotion de la sociologie comme discipline scientifique d'utilité publique, et plus récemment de l'accès à l'université et de la défense de l'enseignement supérieur public, m'a été très utile dès l'entrée en thèse, et n'a cessé de m'apparaître nécessaire. J'ai eu l'occasion, lors de mes 8 années de mandat au sein du CE de l'AFS (2009-2017), d'apprécier la réactivité des membres du CA de l'ASES, et de mesurer l'importance de la complémentarité de ces deux associations professionnelles. C'est parce que je ne conçois pas ma pratique professionnelle sans engagement collectif, et encore moins désormais que je bénéficie d'un statut privilégié pour plusieurs années, que je souhaite m'engager au sein du CA de l'ASES, particulièrement sur les questions de recrutement, de place de la sociologie dans l'enseignement secondaire et supérieur, et de réflexion autour du service public d'enseignement supérieur et des réformes qui lui sont infligées. 

Eric Cheynis

Nouvelle candidature. MCF à l’université de Mulhouse, SAGE, membre du CNU 19.

Je suis maitre de conférences en sociologie à l’université de Mulhouse depuis 2011 et rattaché au laboratoire SAGE à Strasbourg. J’ai eu l’occasion de suivre le travail précieux réalisé par l’ASES (liste de diffusion, wiki, etc.) et d’assister aux Journées organisées sur différentes thématiques importantes pour notre discipline et l’exercice de notre métier : recrutement, précarité, ou encore la réforme de l’accès à l’université, etc. Avant même d’être recruté comme MCF, j’avais apprécié une association qui mène une réflexion sur les conditions de travail à la fois communes mais aussi inévitablement divergentes entre titulaires et non titulaires. Plus récemment, la mise en place de Parcoursup et, localement, la faiblesse des marges de manœuvre ont fini de me convaincre de la nécessité de participer plus activement à une réflexion collective sur le devenir de l’enseignement supérieur et, plus particulièrement, la place de la sociologie. Enseignant-chercheur dans un établissement provincial de taille modeste au sein duquel notre discipline occupe une place réduite, je souhaite rejoindre le CA de l’ASES, aussi pour me faire le relai, avec d’autres, de la diversité des conditions d’exercice de notre métier.

Corine Eyraud

Nouvelle candidature. Maîtresse de conférences en sociologie à l’Université d’Aix-Marseille et chercheure au Laboratoire d’Économie et de Sociologie du Travail (LEST).

Mes travaux portent essentiellement sur les transformations de l’enseignement supérieur et la recherche en France et en Angleterre. J’ai été élue dans de nombreuses instances de mon université (CEVU, CA, comité de la recherche et conseil d’UFR, directrice de département…). J’ai été très impliquée localement dans l’animation des réflexions sur et mouvements contre les réformes de l’ESR depuis une vingtaine d’années, du LMD à Parcoursup en passant par la LRU ou la fusion de mon université. J’aime enseigner la sociologie et j’attache beaucoup d’importance à l’enseignement de la discipline. De mon point de vue, l’ASES est un espace précieux, essentiel dans la vie de la communauté des sociologues, leur permettant de débattre de questions pédagogiques, scientifiques et professionnelles. C’est pour apporter ma contribution à l’équipe qui fait vivre et avancer cette association que je soumets aujourd’hui ma candidature à son conseil d’administration.

Frédéric Nicolas

Nouvelle candidature. Enseignant contractuel du second degré en sociologie, Université de Limoges, et membre du CESAER-INRA

Enseignant contractuel du second degré en sociologie détaché à l’université de Limoges, après avoir été vacataire et ATER dans quelques établissements, j’ai expérimenté de première main et au quotidien les conséquences des réformes de l’université. Dans la continuité de mon engagement au bureau de l’ANCMSP (2013-2016), j’aimerais m’investir au sein de l’ASES sur deux thématiques particulières, à savoir le suivi des recrutements et les conditions de travail des jeunes chercheurs et précaires. Ayant eu l’occasion d’échanger avec les membres de l’ASES lors de mon engagement à l’ANCMSP, je partage avec eux la même envie de répondre collectivement et par le menu aux attaques dont le service public d’enseignement supérieur et de recherche fait l’objet de plusieurs années : c’est la raison pour laquelle je propose ma candidature au CA de l’association.

Jacques Rodriguez

Je suis professeur de sociologie à l’université de Lille depuis 2010 et chercheur au CeRIES, un laboratoire que j’ai dirigé pendant 5 ans (2012-17). Je me suis orienté vers la sociologie après une première expérience professionnelle dans l’administration et je crois profondément à l’importance de cette discipline – son intérêt dans la formation des étudiants et son utilité sociopolitique. Or, la sociologie me semble aujourd’hui malmenée et affaiblie. Elle subit la concurrence d’autres domaines du savoir (économie, histoire, psychologie, etc.) et souffre particulièrement des réformes impulsées ces dernières années. La professionnalisation du doctorat, le sous-financement des établissements d’enseignement et de recherche, la montée en puissance de la recherche contractuelle contribuent, par exemple, à redéfinir le périmètre de la discipline et ses objets. Je suis sensible par ailleurs à la place de la sociologie dans les enseignements de SES en lycée, une place qui a été drastiquement réduite ces dernières années au profit de l’économie et de la science politique. A telle enseigne que l’on peut craindre, à terme, une disparition pure et simple des SES et leur absorption dans une filière « économie et gestion » remaniée. Il s’agit là d’évolutions préoccupantes pour la formation des étudiants et l’existence même d’une pensée critique. Ces préoccupations, parmi d’autres, expliquent l’intérêt que je porte à l’ASES et ma volonté de participer activement aux réflexions et actions qu’elle suscite. 

 

 

Communiqué de l'ASES suite à la tenue de l'AG du 6 octobre 2018

L’ASES a tenu samedi dernier son AG suivie d’une journée d’études sur Parcoursup. 

L'ASES constate que les dangers de la loi ORE et de son dispositif Parcoursup - qu’elle avait annoncés et prévus depuis longtemps - sont aujourd’hui avérés, quelles que soient les arguties de la communication gouvernementale. 

D’abord un chiffre : 180 000 élèves sont sortis du dispositif sans que l’on sache ce qu’ils sont devenus (chômage, "classe passerelle" véritables voies de garage, enseignement privé…mystère) ! 

180 000 c’est un bilan absolument catastrophique à l’issue de ce processus de sélection marqué par sa brutalité, sa rapidité et son opacité. 

Près de 200 recours sont instruits par des avocats militants auprès d’universités pour tenter de répondre à cette question : selon quels critères et quelles modalités concrètes ont été opérés les classements de Parcoursup ? 

La communication et la transparence sont loin d’être au rendez-vous, quant à l’humain n’en parlons pas  ! Les collègues du supérieur ayant siégé dans les commissions n’en disent pratiquement rien malheureusement et les algorithmes qui ont tourné à plein régime, dont l’existence a été niée pendant des semaines par Madame Vidal, existent bel et bien : la CADA (Commission d'accès aux documents administratifs), saisie par le Sénateur Pierre Ouzoulias, vient de le confirmer.

 

 

Dans ces conditions, l’ASES poursuit son combat contre Parcoursup :  

- en faisant une enquête d’envergure nationale sur les effets de Parcoursup dans le supérieur : disparition des classes populaires des bancs de l’université, aggravation des inégalités entre établissements, découragement des nouveaux étudiants ayant souvent accepté tel voeu « faute de mieux », dénaturation des missions et de la vocation  du service public de l’enseignement supérieur, concurrence exacerbée entre formations; à ce titre, nous attendons avec impatience les conclusions du Défenseur des droits suite à la saisine par les organisations syndicales sur les pratiques de discrimination territoriale engendrées par Parcoursup. 

- en soutenant les démarches du sénateur Ouzoulias demandant aux universités de rendre publics les algorithmes locaux qui ont conduit aux classements dans les différentes filières; 

- en soutenant les collègues poursuivis dans le cadre des mobilisations contre la loi ORE, afin que les mouvements sociaux et la contestation politique ne soient pas criminalisés.

 

Nous en profitons pour rappeler les vidéos de la journée du 20 janvier , d’actualité !! https://www.youtube.com/watch?v=dPFxePzC7fg&index=4&list=PLFKbEcF5thfUzQsT2xH-fIerksuLuhxEi

 

Bonne journée

 

Le CA de l'ASES