Communiqué de l'ASES

L’ASES a tenu samedi dernier son AG suivie d’une journée d’études sur Parcoursup.

L’ASES a tenu samedi dernier son AG suivie d’une journée d’études sur Parcoursup. 

L'ASES constate que les dangers de la loi ORE et de son dispositif Parcoursup - qu’elle avait annoncés et prévus depuis longtemps - sont aujourd’hui avérés, quelles que soient les arguties de la communication gouvernementale. 

D’abord un chiffre : 180 000 élèves sont sortis du dispositif sans que l’on sache ce qu’ils sont devenus (chômage, "classe passerelle" véritables voies de garage, enseignement privé…mystère) ! 

180 000 c’est un bilan absolument catastrophique à l’issue de ce processus de sélection marqué par sa brutalité, sa rapidité et son opacité. 

Près de 200 recours sont instruits par des avocats militants auprès d’universités pour tenter de répondre à cette question : selon quels critères et quelles modalités concrètes ont été opérés les classements de Parcoursup ? 

La communication et la transparence sont loin d’être au rendez-vous, quant à l’humain n’en parlons pas  ! Les collègues du supérieur ayant siégé dans les commissions n’en disent pratiquement rien malheureusement et les algorithmes qui ont tourné à plein régime, dont l’existence a été niée pendant des semaines par Madame Vidal, existent bel et bien : la CADA (Commission d'accès aux documents administratifs), saisie par le Sénateur Pierre Ouzoulias, vient de le confirmer.

Dans ces conditions, l’ASES poursuit son combat contre Parcoursup :  

- en faisant une enquête d’envergure nationale sur les effets de Parcoursup dans le supérieur : disparition des classes populaires des bancs de l’université, aggravation des inégalités entre établissements, découragement des nouveaux étudiants ayant souvent accepté tel voeu « faute de mieux », dénaturation des missions et de la vocation  du service public de l’enseignement supérieur, concurrence exacerbée entre formations; à ce titre, nous attendons avec impatience les conclusions du Défenseur des droits suite à la saisine par les organisations syndicales sur les pratiques de discrimination territoriale engendrées par Parcoursup. 

- en soutenant les démarches du sénateur Ouzoulias demandant aux universités de rendre publics les algorithmes locaux qui ont conduit aux classements dans les différentes filières; 

- en soutenant les collègues poursuivis dans le cadre des mobilisations contre la loi ORE, afin que les mouvements sociaux et la contestation politique ne soient pas criminalisés.

Nous en profitons pour rappeler les vidéos de la journée du 20 janvier , d’actualité !! https://www.youtube.com/watch?v=dPFxePzC7fg&index=4&list=PLFKbEcF5thfUzQsT2xH-fIerksuLuhxEi